[ - Découvre, seul ? -]

Le sol se mit a frémir doucement, le vent se leva frais et agréable.

Mais le ciel restait d'un bleu éblouissant et désespérant.

L'encolure roulée, les yeux rivés vers le sol la respiration bruyante et lente Comi' progressait calmement a travers le sous bois en silence ou presque.

Ses oreilles s'agitèrent, il releva la tête. Il venait d'entendre le bruit de l'eau. La gorge sèche il laissa son instinct le guider.

Sa queue venait fouetter ses flancs de temps en temps pour chasser les mouches éventuelles.

Il s'arrêta au bord de la cascade et la fixa longument, mélancolique.

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Petite masse informe grisâtre roulée en boule près de l'eau...
Qu'était-ce?
Elle, tout simplement...
Toujours agités de tremblements, de fièvre depuis un certain temps..

Difficle à savoir que c'était un cheval non?
Plutôt un sac d'os à vrai dire..
Un sac d'os continuellement hanté par la peur..
Peur d'ailleurs ravivée par l'arrivée de l'étalon..

Elle se recroquevilla, espérant passer inaperçue...

Mais avant que Comi ne commence a boir ses oreilles s'agitèrent de nouveau.

Il redressa la tête, dilata ses naseaux. Son ouïe ne lui avait pas jouer de tour en entendant des bruis agités.

Il tourna la tête et finit par apercevoir une boule grise qui tremblait.

Curieux, il se rapprocha doucement. Il fit vibrer ses naseaux dans un bruit doux.

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Elle sursauta..

Qui était-ce?

Lui voulait-il du mal..ou du bien?

Tendu,
C'est à peine si elle osait respirer..

-Pitié...-

Un lurmure rauqe, à peine audible...

C'était bien un cheval, une jument précisément.

Pourquoi tremblait elle comme sa ? Pitié ? De quoi ?

Il leva un sourcil et souffla. De sa voix grave et rauque il répondit :

" Pitié ? Hmm...je ne contait pas vous mangez. "

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Ellle releva la tête vers lui,

Doucement, lentement..

-Ne me faites pas de mal...-

Dans l'état où elle se trouvait,
Elle ne se contrôlait plus
Sans cesse hantée par la peur,
Elle voyait le mal partout...

Quand elle releva la tête, Comi' chercha immédiatement son regard.

Mais étrangement, celui était bizzard. Elle ne regardait pas Comi', elle fixait le vide, plus loin.

Ces yeux d'un bleu pénétrant et pourtant vide. Il resta immobile et silencieux quelques secondes. Puis il secoua sa tête et compris. Elle n'avait pas hériter de la vue.

Qu'importe ? De la même voix, il répondit :

" Je n'avais pas cette intention. "

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Elle posa doucement sa tête sur le sol devant elle...

Sa passait,

Tout doucement,

Comme d'habitude..

Elle n'y avait jamais vraimment fait attention,

Mais depuis quelque temps,

ça devenait de plus en plus violent..

Ses tremblement s'espacèrent,

Pour disparaître quasi-totalement..

Elle ne comprenait pas..

Comi secoua sa tête satisfait de la voir se calmer enfin.

Il but quelques gorgées et brouta un peut. Mais toute son attention était portée sur cette jument.

Il poussa un faible ronflement et la fixa.

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Libertad sursauta à son ronflement, et releva la tête.

Nan vraimment elle n'arrivait pas à s'y faire...

Lentement, elle avança la t^te vers l'eau et but à petites gorgées saccadées.

Comi la regarda un moment.

Puis il s'installa dans l'herbe non loin d'elle.

Il regarda autour de lui, puis il se mit a parler :

" Il fait bon, le ciel est bleu mais le peut de nuage cotonneux apporte cette brise si rafraichissante.
La cascade est pur et translucide. Vous entendez son bruit si mélodieux ?
Quelques pierres se trouve au bord de la cascade, elles sont sombres et mouillées.
Autour de nous, tout est merveilleux. L'herbe est verte et grasse, quelques fleurs rouge et oranges sont parsemées sur le sol.
La cascade est en plein millieu d'un sous bois, clair et apaisant.
La lumière perse parfois a travers les feuilles, c'est magique.
Et vous, comment le voyez vous cet endroit ? "

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A ses paroles,

Libertad ne put empêcher un mince sourire venir se dessiner lentement sur ses fines lèvres.

-Les oiseaux chantent tout autour, un chant mélodieux qui appaise quelque peu mon esprit.
L'eau est fraîche et chantante,
Les fines gouttes jaillissent et viennent s'écraser au sol ou sur les animaux et les végétaux, produisant une agréable sensation de fraîcheur.
Le feuillage des arbres qui doivent nous entourer emettent un doux bruissement produit par la légère brise.
Quelques rayons viennent éclairer par endroit ma peau, je sens leur chaleur reconfortante.
L'herbe est bien bonne. Verte? je ne sais pas ce qu'est le vert...-

Libertad se tut soudain, gênée d'exposer ainsi son ignorance à un cheval qu'elle ne conaissait même pas..

Il ferma les yeux et l'écouta. L'endroit qu'elle décrivait était si beau par rapprot a cette triste réalité.

Comi, lui, ne sentit pas géné. Il savait bien qu'elle ne pouvait pas connaitre le vert si elle était ainsi de naissance.

Il se contenta de répondre :

"C'est une couleur appétissante dont peut de chevaux résiste. "

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-Les oiseaux chantent, le vent aussi.. le temps est doux et pourtant lourd. La pluapart des chevaux croisés sont tristes. L'athmosphère est pesante, étouffante et pourtant c'est le printemps. Une odeur de maladie, mort et de désolation flotte en permanence sur les terres de la vie depuis peu.. qu'est-ce?-

Elle leva la tête vers lui, dans l'espoir et l'attente d'une réponse.

Comi ne répondit pas de suite, il souffla.

Puis, sagement il répondit :

" En ce moment, le printemps n'apporte que le malheur. Des choses qui n'arrive pas en temps normale se sont quand même produite. Il y a aussi trop de haine entre beaucoup de chevaux et pas seulement entre clan ennemis...mais je ne peut l'expliquer, je ne les comprend pas... "

Il se tus, le coeur serrer.

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Elle l'écouta sagement,
Tel un élève écouterais son maître^^xD
Mais ne répondit pas.
Que répondre à tout cela?
Elle ne comprenait pas, Lui non plus.
Et tout s'arrêtais là..
Sa ne servait tout bonement à rien de fouiller plus en avant ce sujet..
Les réponses leur viendraient en temps voulu.

Lentement,
La petite zument grise se releva,
Fit quelques pas en avant et rentra dans la cascade.

Comi, toujours couché, la regarda se lever sans un mot.

Il aimerait connaitre son monde, tout ce qu'elle imagine semble si beau...comme féerique.

Alors que lui, les yeux grand ouvert il voit toute la laideur autour de lui.

Un vent frais se leva, comme pour le réconforter.

* Ewie. *

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Libertad se tourna tout doucement vers lui.

-Vous pensez que je trouve le monde beau n'est ce pas? Vous êtes sans aucun doute le cheval le plus comprhéensif qui ai jamais croisé ma route. Vous avez sans doute vécu la terrible et douloureuse épreuve qu'est la vie peut être plus que les autres, mais vous n'avez aucune idée de la parcelle de vie que je laisse derrière moi. Je "vois" le monde beau.. mais je ne sais même pas ce qu'est le monde. Je ne sais pas où je suis. L'herbe est douce et fraîche, mais qu'est ce que l'herbe? La cascade chante agréablement, mais qu'est ce qu'une cascade??

Comi' sortit de ses pensées et tourna la tête vers la jument grise.

Doucement, il se releva. Elle avait raison d'une certaine manière mais d'une autre...

" C'est vrai...mais vous ne loupez pas grand chose. Quand je me déplace je ne regarde jamais ces paysages presque identiques et morose. Non, je ressens ce qui m'entoure comme si je ne voyait pas comme vous. Et la, oui la sa me parait mieu. Vous, vous aimeriez pouvoir mettre une image véritable sur ces mots, moi j'aimerait mettre mon image mais je ne le peut... "

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- Il vous suffit simplement de fermer les yeux.. bien sûr vous aurez quand même en t^te ces images moroses, comme vous dites, mais avec une bonne volontée vous pourrez placer votre image personelle sur ce qui vous entoure.. moi je ne peut ouvrir les miens.. et je ne peut placer mon image sur l'environement, seuelment des son, des odeurs..
Vous dites que je ne rate rien, vous pensez peut-être que j'ai de la chance.. mais essayez simplement de vous mettre à la place de quelqu'un qui ne sait même pas à quoi elle ressemble..-

Libertad ne bougeait presque plus.

Une légère brise soulevait doucement ses crins noirs et les faisait danser...

Comi' hocha la tête. Elle avait raison.

Peut être que si elle était a sa place elle voudrait être aveugle et peut être que si lui était aveugle il voudrait voir.

Pourquoi toujours vouloir l'inverse de ce que l'on a ?

- Vous avez raison, mais parfois...j'aimerais quand même. Il est certain que cela ne doit pas être facile pour vous mais la nature en a décider ainsi autant faire avec...moi c'est ce que je fait je ne cherche pas a change cela. On ne le peut...-

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- Sauf peut être si on ommet le fait que ce ne soit pas la nature qui m'ai fait comme cela, mais simplement les hommes...-

Libertad renâcla doucement.

Toute peur s'était évaporée d'elle depuis un bon moment déjà.. elle était calme, détendue.

Comi' se sentit géner soudainement.

Il était surement en train de raviver des douleurs en elle. Il souffla un :

" Désoler... "

Mais si c'était les hommes qui lui avait hoter la vue, pourquoi ne connaissait elle pas la couleur verte ? Pourquoi ne se connaissait elle pas ?

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Libertad sentit le doute du cheval percer.
Elle lui fit une sorte de sourir,
Puis se décida à lui offrir la réponse.

-Je devine votre doute.. Je pense que ce qui vas suivre devrait le dissiper...

Elle se tut un instant, cherchant à se remémorer ses souvenir, precisément ceux qu'elle avait décidée d'oublier..

-Ce n'est pourtant pas bien compliquer.. Je suis née dans une exploitation.. On pourrait dire que j'ai eut de la chance d'être une jument. Peut être parce que si j'avais été un étalon, j'aurais été envoyée à la boucherie immédiatement.. Mais après ce que j'ai vécu je pense sincèrement que j'aurais préférée mourir.. Tout simplement il se trouve que c'était une exploitation de lait de jument. Enfin c'est ce que m'a dit ma mère. Nous vivions chaque heures du Jour, et de la Nuit enfermée dans un hangar obscur, crasseux et infesté de maladies que l'on ne cessait jamais d'attraper.. Pas une seule fois je n'ai vue la lumière du jour, et pourtant je sais que la nature m'avait offert la vue à ma naissance. Ne me demandez pas comment je le sais, c'est un souvenir trop ancien pour que je trouve les mots precis qui l'incarne...

Comi' l'avait écouter sans broncher, il regardait le sol et réfléchissait.
La nature était parfois bien cruelle.
Il leva les yeux vers le ciel, c'était bien la seule chose qu'il regretterait s'il perdait la vue...oh, une autre chose aussi. Ses reflets bleutés...

Il sourit a cette pensée. Puis il reposa son regard sur la jument grise. Finalement, il lacha d'une voix sobre :

- Je ne comprend pas ce qui pousse les chevaux d'ici a se battre...il n'y a pas un seul cheval que j'ai recontrer qui a un passé hostile ou banale. Tous on souffert et souffre encore...-

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