_]| Retour Précipité |[_ | - PV Olympo - |

La vallée était calme, comme d'habitude.
Les oiseaux chantaient, le vent jouait doucement avec les feuilles vertes des arbres qui entouraient la vaste étendue herbue.
Puis une jument grise débarque au grand galop.
Elle ralentit l'allure, se sait en sécurité à présent.
Sa course l'a mené jusque sur les terres de la vie.
Elle n'a pas réfléchit et c'est tant mieux pour une fois...

La jument repasse au trot.
Puis un brutio de galop retentit derrière elle.
Elle braque son regard ambré sur l'étalon gris qui débouche comme elle en plein soleil.
La jument couche les oreilles.
Les redresse.
Sans l'intervention de l'étalon, elle serait surement en mauvaise posture en ce moment.
Elle était affaiblie et affronter un puma décidé à en finir était au dessus de ses maigres forces.
Non elle avait juste pu courir.
Courir jusqu'ici.
Grace à lui qui lui en avait offert la possibilité.

La jument se sentait redevable.
Edelwyn hénnit timidement à son attention.

L'étalon avait heureusement pu semer le puma et courir jusque dans cet endroit qui lui était encore inconnu.
Il avait suivit d'assez loin la jument mais n'avait pas perdu sa trace contrairement au félin.

Olympo était exténué et respirait très difficilement.
Il entendit à peine l' hennissement que la jument lui avait adressé.
L'étalon gris avait apparemment utilisé ses dernières forces pour sauver la vie de la jument blanche et courir pour se mettre en sécurité mais...
Olympo s'effondra sur le sol provoquant ainsi un bruit sourd.

Lorsque le son s'était dissipé on pouvait entendre les toux saccadés de l'étalon.
Il avait mal.
Il était mal.
Olympo trouva tout de même une pointe de force pour adressa un petit hennissement étouffé à la jument.

Olympo tenta de se relever.
Beaucoup trop dur...
Trop fatigué.
Il reposa sa tête sur l'herbe fraiche que pouvait procurer cet endroit.
L'étalon gris commença à rêver.
Comme toujours.
Un sourire fragile s'afficha sur ses lèvres.

Edelwyn poussa un petit couinement surpris lorsque l'étalon se laissa tomber au sol.
Elle s'approcha tandis que des regrets montaient en elle.
Pourquoi des regrets ?
Après tout il était intervenu de lui même....
Mais la jument grise ne pouvait s'empêcher d'éprouver cet étrange sentiment de culpabilité.

Arrivé à sa hauteur, Edelwyn se pencha.
Elle ignorait comment l'aider...
Il semblait avoir perdu connaissance.
Poussant un petit ronflement, elle recula.
Cherchant du regard une aide improbable.
Edelwyn reposa ses yeux dorés sur l'étalon.
C'était la première fois qu'elle le regardait vraiment.
Sa robe était plus claire qu'elle ne l'avait crut à l'eau magique.
Il était assez grand et bien batit, d'origines arabes apparement, comme elle.

La jument eternua, deux fois.
Puis elle secoua la tête, recula encore un peu et se coucha.
Attentive au moindre bruit, Edelwyn se mit à attendre, veillant sur le repos de son "sauveur"...

2 heures plus tard...

Edelwyn sursauta.
Elle s'était à moitié endormie elle aussi...
La jument secoua la tête.
Elle faisait une bien piêtre veilleuse...
D'un coup de rein, la jument se releva.
Son regard se posa sur la silhouette immobile de l'étalon, toujours étendu dans l'herbe.
Edelwyn se rapprocha de quelques pas.
Baissant doucement la tête, elle chercha le regard de l'étalon.

Le tutoiement cette fois ci n'était plus une provocation.
Seulement, Edelwyn avait du mal à vouvoyer ses congénères.
On l'avait rarement vouvoyer dans sa vie et la jument grise ne s'en formalisait pas.
Bref elle avait dis tu sans réfléchir... ^^

" Comment... "

" Comment vous nommez-vous ? "

Edelwyn avait la nette impression de déranger l'étalon.
Etait ce fondé ?
Avait elle bien fait d'attendre son reveil ?
Que de question, la jument faillit en oublier de répondre à celle de l'étalon.
Elle resta muette quelques instants puis finit par lâcher d'une voix fluette, angoissé par les gémissements de son " sauveur ".

La jument grise se redressa, recula un peu.
Elle chercha quelque chose du regard, sans savoir quoi.
Sans doute pour se donner contenance.
Edelwyn poussa un ronflement.
Elle se sentait assez ridicule.
L'étalon n'était, heureusement, surement pas en mesure de s'apercevoir de son désarroi.
Voilà trop longtemps qu'elle avait fuit la compagnie.
La situation actuelle, plutôt insolite la mettait vraiment mal à l'aise.

Aussi tôt dit, aussi tôt fait, la jument s'éloigna d'un pas rapide.
Elle se moquait de passer encore une fois pour une folle...
Elle préfèrait passer pour une dingue plutôt que de fatiguer un cheval qu'elle ne connaissait même pas...

Olympo bougea légèrement sa tête comme pour lui témoigner qu'il avait bien entendu sa réponse.
Il resta là, sans pouvoir rien faire, se sentant inutile, se maudissant intérieurement.
Sans se préoccupant davantage de la jument, Edelwyn, il tenta tant bien que mal de se lever.
Sans pouvoir y arriver.

Il entendit quelques pas et savait alors que la jument s'était éloigner.
En guise de remerciement il émit un léger gémissement.
Puis de nouvelles fois, Olympo tenta de se relever.
Au bout de la cinquième fois il put se hisser sur ses quatre membres.
L'étalon gris ressemblait à ce moment à un jeune poulain qui venait de naitre.

Il n'avait pas écouter les recommandations de la jument blanche.
Têtu.

Une fois sur le haut de ses jambes Olympo put apercevoir tout mais vraiment tout ce qui l'entourer.
L'étalon gris tenta de marcher mais en vain.
Il se coucha de façon à ce que son regard se posa sur Edelwyn.
Bien qu'elle ne le savait peut-être pas, en s'éloignant de l'étalon, la jument l'avait beaucoup aidé.
Il lui adressa un faible sourire qui s'affaça rapidement.

Edelwyn lui tournait le dos.
Attrapant quellques brins d'herbes qu'elle machonait négligement, son regard errait sur le ciel.
Elle ne savait pas trop ce qu'elle attendait.
Pourquoi elle restait avec l'étalon, puisque de toute évidence, ils avaient un point commun, celui de ne pas être à l'aise en compagnie d'autres chevaux...
Edelwyn marcha encore, sans trop s'éloigner au cas où l'étalon aurait besoin d'elle.
Elle lui était redevable, elle saurait s'en souvenir.
Jetant un regard en arrière pour voir où il en était, leurs yeux se croisèrent.
Edelwyn se sentit rougir, sans raison.

La pluie, le vent...
L'orage faisait rage.
Le troupeau semblait effrayé.
Des hennissements venaient de partout.
Un poulain gris pleurait, cherchant sa mère.
Il avait peur.
Tout le monde courait, tout le monde.
Personne ne venait.
Tout le monde le bousculer, aucun de ses semblables ne semblaient se préoccuper pour lui.
Aucun.

" Maman ! Maman ! "

Elle venait pas.
Personne.

Olympo se mit à galoper sur ses frêles jambes de nouveau né.
Tout le monde courait, il ne reconnaissait personne.
Puis plus rien, le blanc total.
Olympo s'était évanoui.

La jument grise n'avait pas bougé.
Continuant à brouter distraitement.
Elle avait la désagréable impression d'être coincée.
Elle se voyait mal, partir comme çà, sans l'avoir même remercié.
Mais il n'avait pas vraiment l'air d'apprécier sa compagnie.
Pourtant lui non plus ne part pas.
Il doit se sentir obligé de rester lui aussi...
Edelwyn poussa un petit ronflement agacé.
Même si elle même n'aime pas la compagnie, elle se sent légèrement vexée par la distance de l'étalon.
La jument grise secoue la tête, le regarde, intercepte le sien.
Edelwyn prend son courage à deux sabots et avance d'un pas décidé vers lui.
Arrivée à une distance respectable, toute sa belle assurance et son regard déterminé a disparut.
Elle le regarde, hésitante, intimidée par son regard inquisiteur.

- Je...euh... -

- Edelwyn - a écrit:: Edelwyn prend son courage à deux sabots

" Ecoutez Mademoiselle, vous n'êtes pas obligée de venir me parler, ou même de rester près de moi pour voir si je vais mieux. "

" Ce ne serait pas la première fois que l'on me laisse tout seul.
On me l'a souvent fait..
C'est peut-être pour cela que j'aime autant la solitude "

" Cependant je vous remercie de l'avoir fait. "

Edelwyn se sentit rougir comme une tomate à la tirade de l'étalon.
Elle aurait mieux fait de faire comme d'habitude, éviter la compagnie.
Voilà maintenant qu'il la rembarrait comme une pouliche.
La jument était vexée, les mots lui manquaient.
Lorsqu'il s'éloigna, ils se liberèrent d'un seul coup.
Elle cria presque, rouge de frustration cette fois.

- Je voulais juste te remercier pour tout à l'heure mais puisque ma présence vous indispose autant, je crois que je vais m'en aller. La prochaine fois, tu n'auras qu'à me laisser me débrouiller toute seule, si pour toi, tous les chevaux sont les mêmes, lacheurs et égoïstes. -

Sur ces mots, elle tourna les talons, s'éloignant dans une direction opposée.
Elle qui avait toujours cherché la solitude, le fait que quelqun d'autre lui demande, poliment certes, de le laisser tranquille...la vexait.
Edelwyn n'avait jamais ressembler aux autres, cela avait souvent entrainé un certain rejets de ses congénères.
D'un côté, elle l'avait mal vécut, mais d'un autre, elle en était fière.
Le fait que l'étalon la mette dans le même sacs que ces chevaux fatiguants et rebarbateurs la vexait plus qu'elle n'aurait voulu le dire...

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