Derniers rayons [Vén]

Un peu de soleil. Enfin. Après cette éternité où mon coeur était dans l'ombre. Je marche d'un pas élégant dans le sable encore brûlant de la journée. Je regarde autour de moi. Le crissement du sable blanc sous mes sabots, l'air iodé, la brise légère qui emmèle mes crins noirs, le bruit sourd et incessant des vagues, le soleil qui décline derrière l'étendue bleue ... Un vague sentiment de mélancolie. Retour aux sources.

Je pense à toi. Que fais-tu, au moment même où je suis là ? Avec qui es-tu ? Est-ce que tu va bien ? Je regarde le ciel, comme si je pouvais y trouver les réponses. Rien. Mes jambes me conduisent à l'endroit où les vagues viennent lécher le sable. Les plus audacieuses d'entre elles se fracassent contre la dure paroi de mes petits sabots noirs.
Et tu reprends le contrôle de mes pensées. Tu es là, presque réel. Ce soir, j'ai envie d'y croire. Je crois sentir ta peau frôler la mienne. Je crois voir tes sabots marcher, parallèles aux miens.Je crois ressentir ta présence, la chaleur de ton corps. Je crois entendre ta voix couvrir le bruit des vagues. Impossible de savoir ce que tu racontes. Je lève mes yeux noirs emplis de tristesse vers le ciel bleu. La lumière est magnifique, j'ai l'impression d'être dans un doux rêve. Mon coeur s'emplit d'une joie et de bonheur étrange. Ni tout à fait réel, ni tout à fait faux. Je suis transportée dans un autre monde. Ma démarche est légère, j'ai l'impression que mes sabots effleurent le sol, seulement. je crois bien que je vole.

Je regarde autour de moi. Tu n'es pas là. Tout est sombre et inquiétant. J'ai froid, j'ai peur. Tu ne sera donc près de moi que dans mes rêves ? Je refuse d'y croire. Et pourtant ... Il faut bien que je me fasse une raison. Tu n'es là qu'à travers mon esprit. Sinon, j'aurais pu poser ma tête sur ton épaule et m'endormir ainsi, bercée par ta chaleur et ton odeur ... C'est purement chimique. Ma dernière source de lumière, envolée. D'ailleurs, le soleil est parti, lui aussi. Il va éclairer d'autres horizons, laissant mon coeur retomber dans l'ombre.

Toi qui m'a fait tant de bien et tant de mal à la fois. Ma source de bonheur et mon bourreau ... Je ne te demande pas de m'aimer mais du moins, de laisser mon âme tranquille, elle est déjà assez tourmentée comme cela.

x le soleil disparaissait peu a peu. Découvrant un ciel sombre. Un simple et mince rayon doré frolait la surface de l'eau a l'horizon. Tout était absolument calme, de la mer au vent. Rien ne bougeait tout était immobile. Rien ne remuait, seul les vagues faisaient leurs va et vien lassant a force. Tandis que la lumière disparaissait et que l'ombre s'élevait une autre ombre foula le sol. En silence, mystérieusement apparut au bord de l'eau. Ses sabots noirs écrasant le sable humide. Sa puissante et grande silouhette se découpant éclairé par se dernier rayon doré qui donnait a sa robe brune un hale brunit et chaud. Sa crinière tombant en cascade sur sa puissante encolure, son toupet glissant devant ses yeux d'ébène, brillant. Sa longue queue noirs panaché magnifiquement fouettant de temps a autre l'air ou sa croupe. Ses membres longs et fin, mais surtout puissant marchait en rythme. Se posant avec élégance et force sur le sol. Ses sabots claquant, ses genous se levant bien haut. Son regard dans le vague poser sur l'horizon. Sa robe bune se fondait doucement dans le paysage, bientot ce fameux rayon disparaitre et laisserait sa place a la lune blanche pour éclairer la plage d'un doux éclat luisant et froid. La chaleur disparaissait, laissant place a la fraicheur de la nuit. Une brise d'été mais fraiche caressait le corp muscler de l'étalon le faisant frémir doucement. Ses naseaux dilaté ronflait doucement lorsque le froid écorchait trop sa peau et ses blessures peu apparante en se soir d'été, mais lui savait qu'elle était la. Ses oreilles mit basse mi haute. Inspirant et relachant l'air de ses poumons même se geste commencait a le lasser.

Mais il était Dominant de ses terres, terres magnifique qui lui apartenait. Et même si il en était fier sa ne suiffisait pas a son bonneur. Il se sens seul et perdut éloigner de ceux qu'il aime. Obliger de vivre a l'écart des autres pour ne plus les faires souffrire et arreter de souffrir a cause de ses actes stupides qu'il ne controle plus. Il ébroua son encolure son toupet barrant magnifiquement son visage et par la même occation ses yeux. Le rendant encore plus beau et plus attirant qu'il ne l'était déja. Mais bien vite une odeur vient perturbé sa solitude. Une odeur qu'il connait bien, parfaitement bien...Mais qu'il a fait souffrir alors qu'il ne le voulait pas. A cause de paroles prononcé sans le vouloir. Il ferma ses yeux d'ébène et soupira longuement en silence continuant d'avancer lentement...

La jument frémit. Elle l'a senti. Elle pince ses naseaux, se méfie. L'étalon approche, elle sent son pas sous ses sabots. Elle s'arrête, regarde la mer. Un muscle tressailli sur son épaule. Tic nerveux. Cet étalon, qu'elle aime et qu'elle haït est là, devant elle. Obscure lève la tête, croise ce regard de feu. Le sien est aussi froid que le vent de décembre. Impénétrable. Son encolure s'arque lentement. C'est ce soir que tout se joue.

x Sa belle et puissante encolure arquer se redresse. Il fixe cette jument qu'il aime tant et qu'il a fait tant souffrir. S'excuser ? Cela ne servirait a rien il était bien placer pour savoir que de simple excuse ne peuvent effacer les gestes et les mots prononcé. Les metres entre eux s'éfface et l'étalon s'immobilise. Son regard brulant et calme se pose dans les yeux glaciale de la jument mais il n'est pas étonné. Il parait toujours calme et imperturbable. Qu'elle le frappe qu'elle hurle. L'étalon en dirait rien. Il le mérite. Il avait presque envit de lui dire de se défoulé sur lui de le frappé...De l'insulté...De le tuer. Mais aucun son ne sortait de sa bouche il restait silencieux. Se yeux glissait sur le corp fin et beau de la jument pour revenir a ses yeux froid. L'étalon inclina sa tête d'un geste simple pour la saluer mais il ne s'attendait pas a se qu'elle lui rende.

Il la fixa longuement de son regard calme et chaud. Silencieux. Il aurait voulut s'excuser coller son corp puissant contre le sien mais il ne le pouvait pas. Pour plusieur raison. Alors il resta immobile les oreilles dresser. Seul les bruit des vagues venant s'échouer inlassablement sur la plage venait bruyer le silence. Sayer...Le rayon de lumière doré avait disparut. La plage était plonger dans le noir a présent. La lune cacher par d'épais nuage, seul quelques rayons réussisait a filtré éclairant légerment les deux chevaux. Le regard de Vénamo brillant doucement a la lumière de l'eau.

Hate Me, Blame Me...Love Me

Elle aussi, la jument aurait voulu crier sa douleur, le planter là et se sauver ... Mais elle était pétrifiée. Son cerveau tournait au ralenti. Elle l'observait. Et plus elle l'observait, plus son amour plus lui remontait à la surface. Et elle n'avait pas le courage d'arracher son regard de ces yeux qu'elle trouvait si beaux.
Peu à peu, Obscure se détend. Il ne fera rien, elle le sait. Ses baseaux veloutés vibrent. Doit-elle faire le premier pas ? Elle ne sait pas et ne tente rien pour l'instant.

Elle t'aime, tu le sais.

Peu à peu, la jument perd toute expression froide. Son visage devient triste et ses yeux brillent. Il pourrait lire dans son regard, à présent.

x Bientot le vrai regard de Obscure apparut aux yeux de l'étalon bai. Un regard triste et chamboulé...Il fit un pas vers elle et bientot il effaca tout les centimetres qui les séparait. Ses naseaux ronflèrent lorsqu'il sentit le souffle d'Obscure sur lui. Il posa ses yeux sur chaque parcelle du visage de Obs'. Il eut un légers sourire un sourire sans signification. Un sourire calme et mystérieux.

Il la regarda longuement sans rien dire restant silencieux. En vérité il ne trouvait rien a dire...Que dire. Oh c'est vrai excuse moi de t'avoir briser le coeur. Même ses plus sincères excuse ne servirait a rien...Il le savait. Mais sa voix fini par percer enchantement le silence. Avec un envoutement sa voix se glissa dans l'oreille de la jument.

- Bonsoir Obscure...-

x Puis sa voix retomba dans le silence. Il frola ses naseaux a ceux de Obs' et se recula lentement...Il dressa ses oreilles et continua de plonger son regard de braise, rechauffant et envoutant. Des yeux aux couleur de l'ébène ou brule une flamme brulante qui est plus perturbante que n'importe qu'elle regard...Lorsqu'on s'y plonge une fois on ne peut plus l'oublier.

Elle souria dans le noir.
Sans répondre, elle fit brusquement demi-tour sur les postérieurs et s'éloigna dans un petit galop élégant.
Tu croyais la tenir, la voilà qui s'envole.
La jument d'ébène est bien consciente qu'il peut la rattraper.
Elle lui laisse le choix.
La suivre ou la laisser filer.

x Un sourire illumina le visage de l'étalon. Il se cabra a demi et frappa deux fois le sol de son sabot. et il bondit en avant. Ses foulées accélérèrent un peu plus a chaque fois que le mécanisme de son galop se répétait. Très vite il fut a la hauteur de Obscure. Il laissa son puissant corp muscler brun froler le corp chaud et doux de la jument. Puis il ébroua son encolure et bifurqua vers l'eau. Il galop aui bord de l'eau ses sabots claquant sur l'eau clair et tiede. Giclant sur l'étalon bai. Il regard Obscure et fit ronfler ses naseaux.

Attrape moi si tu peux...

la jument esquissa un sourire malicieux
L'eau éclaboussait le beau corps de l'étalon ainsi que le sien
Elle se rapprocha de lui
Leurs peaux se frôlaient de temps à autre
Soudainement, elle passa à la vitesse supérieure, dépassant l'étalon
Mais elle n'espérait pas le semer, elle savait bien qu'Il la rattraperait un jour

x L'étalon poussa un doux hennissement et accéléra son allure. Il bondit aux dessus d'un caillou qui dépassait de l'eau et accéléra. Il passa a coté de la jument sans un bruit. Il la regarda et lui adressa un clin d'oeil avant de ralentir son allure. Progressivement il passa un trot et au pas...Ses naseaux effleurèrent la surface limpide de l'eau. Il marcha vers le profondeur de l'eau et regarda Obscure. Elle viendra, ou elle ne viendra pas. Vénamo avait a présent de l'eau jusqu'a poitrail. Celle ci glissait en douceur sur sa peau douce et muscler. Il ferma les yeux et aprécia la douceur stutil de l'eau sur sa robe.

La jument ralentissa elle aussi l'allure
Mais elle ne suiva pas l'étalon dans son bain
Elle se coucha sur le sable humide et l'observa
Ses yeux adoucis suivaient les moindres gestes de l'étalon bai
Elle récupérait sa respiration peu à peu
Elle fit vibrer ses naseaux au toucher si doux
Sa robe noire luisait au clair de lune
Combien de fois s'étaient-il vus au moment où la lune régnait dans le ciel ?
Obscure leva les yeux vers le ciel
L'astre était tout rond et brillant
Combien de fois avait-elle pleuré devant elle ?
Ses yeux noirs se reposèrent sur la forme de l'étalon, au loin
Combien de temps encore souffriraient-ils ?

» Maladie étrange -> Mes derniers pas ? [tout le monde!!]