Obscure professionnel(el)
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| Sujet: Regarde sagement les étoiles Mer 25 Oct - 21:32 | |
| Une ombre couchée, regardait les étoiles. Rien ne bougeait, il n'y avait pas de vent. Ce ciel étoilé, elle l'avait vu de nombreuses fois...
Obscure...
La jument repensait. Repensait à tout. Tout lui paraissait triste, morne. Tout était mort.
Les batailles contre les humains dans la fôret, les folles galopades avec Vénamo... Tout ces petits moments de bonheur... Le vent avait tout emporté. Tout. Obscure trouvait cela bien triste, même si elle n'avait plus de coeur. Elle avait envie de tout foutre en l'air. Elle avait envie de partir. Mais, cela servirait à quoi? A rien, strictement rien.
Alors, il fallait rester, seule, dans son coin, ne partageant pas la douleur des autres. Tout le monde ici avait souffert. Particulièrement, tous ses amis. Et elle, n'avait pas combattu à leurs côtés, n'avait pas poussé un seul cri. Elle n'était au courant de rien.
Elle se rappella la vision de Vénamo. Maigre, couvert de blessures plus ou moins purulentes, affaibli. Qu'en était-il des autres?
Obscure avait honte. Terriblement honte. Elle les avait trahis. A leurs côtés, elle aurait voulu combattre. Or, elle n'avait pas bougé un sabot.
La jument de marbre regarda le ciel à nouveau. Oui. Elle savait. Elle allait partir, laisser le champ libre, soulager tout le monde d'un poid. Ils pourront mieux panser leurs blessures. Elle était de trop, c'était évident. Obs' se leva et regarda l'horizon. Cette nuit, elle allait partir, sans rien dire, sinon, elle saurait qu'ils ne la laisseraient pas partir...
Une partie de l'ancienne Obscure revint en elle. Une larme coula sur sa joue d'ébène. Une seule. Mais, symbolique. L'Obscure d'autrefois se vit enfouir à nouveau dans l'être de l'Obscure actuelle. Pourtant, la jument ne chercha pas à essuyer cette larme. Non. Elle la laissa couler, le long de sa joue, puis, elle tomba dans un bruit mat. La jument souria. Elle regarda une nouvelle fois le ciel.
*Adieux terres, adieux amis, adieux bonheur, adieux... J'étais bien heureuse avec vous. Mais, il en fut ainsi. Gardez-vous bien, mes chers amis, je me souviendrais toujours de vous...*
Obscure fit un pas, puis deux. Ses sabots collaient à la boue, et elle avait toutes les peines du monde à marcher. Elle essayait de se dépécher avant que quelqu'un n'arrive... | |
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