L . V . O . L . M

Cette forêt de conifères est le lieu colonisé par les chevaux de la Taïga le plus en altitude. L’oxygène s’y fait plus rare et le froid plus mordant. C’est notamment ici, entre un pin et un mélèze, qu’un poulain nouveau né s’est mit à léviter dans les airs. Sa mère raconte qu’il a tout naturellement dit que sinon, il avait trop froid aux sabots.

Avant, la clairière connaissait quelques mois de verdure : la neige finissait par fondre jusqu’au prochain hiver. Maintenant, il neige très souvent, si bien que cette clairière conserve son manteau blanc toute l’année. Il paraitrait que c’est l’œuvre d’une jument blanche de la Taïga. Elle doit aimer la neige…

Les hauts plateaux de la Taïga sont un lieu où il commence à faire moins froid. L’eau des lacs reste quand même glaciale et peu osent s’y tremper. Depuis peu, on peut observer des piles de cailloux un peu partout, ou même en voir bouger tous seuls. On ignore qui s’amuse à faire ça…

Avant, la lande n’était qu’une vaste étendue d’herbe jaune rase et fade. Aujourd’hui la végétation est beaucoup plus luxuriante et la plaine regorge de vies, tant végétales qu’animales. Le changement a été opéré juste après l’arrivée d’un couple de jeunes chevaux amoureux. Coïncidence ?

La rivière est en haut un fin petit ruisseau qui en contrebas grossit jusqu’à faire plusieurs mètres de large et de profondeur. C’est un lieu privilégié par les futures mères, elles ont tendance à y venir mettre au monde leur progéniture car l’endroit est réputé pour les naissances sans problème. Peut être est ce dû à la solidarité entre toutes ces juments ?

Un petit bras de la rivière y coule. Cependant, l’eau ici se comporte bizarrement, tantôt froide, tantôt chaude. Des poulains l’ont même trouvée gelée un jour de canicule ! Vous imaginez bien que plusieurs chevaux sont venus s’y rafraîchir… Et autant vous dire que rien de tel ne se produisait avant la catastrophe.

Le canyon regorge de petits coins d’ombres et c’est un lieu magnifique. Cependant, et depuis peu, on sent parfois quelques secousses plus ou moins importantes dans la roche. Un jour que deux étalons se battaient, la terre s’est ouverte sous les sabots de l’un deux. Le combat a été écourté.

Ne vous risquez pas dans la steppe les jours de trop forte chaleur ! Ou bien n’y allez pas du tout. On ne sait pas trop si c’est vraiment la température trop élevée qui déclenche ces incendies… En tout cas, lors de la saison des chaleurs, mieux vaut ne pas y traîner. Les esprits s’échauffent vite et ça finit toujours mal.

Tout au bout de la steppe, on peut arriver au havre, un grand trou d’eau douce où il fait bon piquer une tête. Du coup il est rarement désert et est un endroit où la plupart des chevaux de l’Erimos se retrouvent. Le problème c’est que beaucoup y agissent bizarrement. Certains perdent même un peu la tête par moment et se retrouvent en fâcheuses postures ou compagnie…